DocRail.
Les voitures DEV INOX courtes, programmes 1950/51/52/53.

Par GB, TJP, 2B, B&HR, GC. Le 02 Aout 2024.

Premières voitures de la région EST de la SNCF: les A8myfi 1001 à 1004 sont livrées en 1953. Le marquage est placé sur la partie haute des extrémités, les chiffres de classe ne sont pas présents sur les parties hautes et basses de la caisse, hormis les lanternes de signalisation de classe. Ces voitures sont montées sur bogies Y20B.
La voiture A6Dzmyi 1102 livrée de même, en 1953, présente les mêmes caractéristiques que les A8, sauf les bogies Y20C qui présentent quelques points de détails, au niveau des boites d’essieux et des balanciers avec les Y20B.
Publicité de l’entreprise Budd.

Cet article concerne les voitures voyageurs de première et seconde classes et les mixes fourgons.

Les voitures équipées d’un bar, courtes ou longues, seront traitées plus tard.

En 1950 la SNCF décide de renouveler le parc de voitures utilisées pour les trains’’ Drapeaux’’, elle passe une première commande pour 36 voitures DEV en Acier inoxydable aux établissements Carel et Fouché & Cie (usine à Gaillon).

A3B5myfi U50 de la région Nord. Les marquages évoluent, les numéros de classes sous les baies d’extrémités. Deux images.

Les dimensions et caractéristiques sont identiques à celles des DEV AO. La conception monocoque tubulaire de la voiture métallique en Acier Ordinaire est reprise (la caisse concourt à la résistance de la voiture). Elle est adaptée du fait de l’emploi de l’acier fortement allié et à teneur élevée en éléments spéciaux. Cet acier permet une technique de construction spéciale avec des tôles minces et raidies par des pliés ou des nervures embouties. L’assemblage s’effectue par soudure électrique par points avec des machines automatiques. Il n’y a aucune modification de la structure du métal lors des soudures, les cannelures évitent le voilement de la tôle.

L’acier inoxydable ou Acier 18-8 comporte :

-18% de Chrome

-8% de Nickel.

-1,5% de manganèse et de silicium

-0,5 % de cuivre

A résistance égale, l’acier inoxydable permet de réduire l’épaisseur de la tôle par rapport à l’Acier Ordinaire. L’assemblage des différentes pièces est effectué par soudure électrique par point, procédé BUDD inventé par la BUDD Company, société américaine de Philadelphie. Lors de sa soudure l’acier 18-8 perd de sa résistance et de son anticorrosion du fait du recuit local. Le procédé BUDD contrôle la température et la pression de l’électrode en fonction de l’épaisseur du métal et évite ainsi les pertes des caractéristiques du métal. Le système de soudure par molette permet de faire des lignes de soudures parallèles pour l’assemblage des bandes planes ou avec cannelures longitudinales. La fusion de l’acier sur un point de soudure est plus résistant au cisaillement qu’un rivet. Tous les joints entre tôles sont à recouvrements. L’emploi de l’acier inoxydable dispense des opérations de peinture pour la caisse. 

Les voitures DEV Inox courtes se répartissent en plusieurs programmes repérés par des millésimes : année de commande.

B8myfi, U50, réseau Est. Trois images.
B8myfi U50.
A3B5myfi, U50, réseau Nord. Les porte-plaques de destination sont sous la deuxième baie en partant des extrémités.

Programme U50.

-A8myfi, 6 voitures, Y20B*.

-A6Dzmyi (compartiment fourgon), 2 voitures, Y20C*.

-A3B5myfi, 10 voitures, Y16.

-B8myfi, 16 voitures, Y16. 

-B5smyfi (espace bar), 2 voitures Y20.

*: Les bogies Y20 B et C ont été remplacés par des Y20D.

les bogies Y16 sont, aussi remplacés par des Y24Z.

Programme U52.

-A8myfi, 9 voitures, Y20D/HD/H. 

-B8myfi, 12 voitures, Y20D/HD/H. 

-A5smyfi (espace bar), 1 voiture, Y20D/HD/H).

Programme U53.

Voiture A8myfi U53/54 de la région Sud-Ouest. Plaque de numérotation, encadrée, en bout et en partie haute, numéros de classe entre baies hautes. Les porte-plaques sont placés sous les baies d’extrémité.

-A8myfi Voitures Mistral avec conditionnement d’air. Voir étude Docrail précédente.

-A8myfi, 2 voitures avec système « ventilation d’été » + 11 voitures*, Y20D/HD/H.

-A5smyfi (espace bar). Voiture Mistral avec conditionnement d’air. Voir notre étude.

-A5smyfi (espace bar). 1 Voiture, Y20D/HD/H.

-A7smyfi (fumoir), 2 voitures, Y20D/HD/H.

Programme U54.

A8 U53/54 sur Y20D dans une décoration intermédiaire avant la pose des plaques centrales, la bande jaune est présente. Il n’y a pas de différence entre les deux programmes.

-A8myfi, 38 voitures*, Y20D/HD/H.

-A7smyfi (fumoir), 1 voiture, Y20D/HD/H.

-A5smyfi (espace bar), 1 voiture, Y20D/HD/H.

*: Les états du matériel voyageurs (TW6) mélangent les A8 et les B8, les livraisons sont effectuées au moment du passage à deux classes. Il est fort possible que des voitures commandées en B8 sortent d’usine en A8. Les U53 et 54 sont, aussi, mélangées, couplées au fait que quelques voitures changent de région, changeant en même temps de numéro !

A8myfi, le bogie Y16 nous renseigne sur l’origine qui est soit une B8 ou A3B5 U50.

Premières affectations,1956.

Comme indiqué plus haut, il faut être prudent.

Réseau EST (1).

Une rame de DEV Inox courtes quitte Paris Gare de l’Est. Le réseau Est possède un parc complet comportant voitures de première classe, bars et fourgons (les deux seuls disponibles). Il manque, quand même, de voitures restaurants qui sont, donc, de la CIWL.
Voitures A8 dans la composition du train l’Européen, années 60.

A8myfi U50/53/54 dont B8myfi.

A6Dzmyi U50.

B5smyfi U50/52/53, deviennent A5smyfi.

Les dernières DEV INOX courtes quittent la région Est, définitivement, en 1978.

Réseau NORD (2).

Paris Gare du Nord, voiture A3B5myfi.

A3B5myfi deviennent A8myfi U50/52/54.

A5smyfi U52.

Les dernières DEV INOX courtes quittent la région Nord, définitivement, en 1967.

Réseau OUEST (3).

En 1967 le réseau Ouest reçoit du Nord huit A8 Y16, elles quittent ce réseau en 1972. Plateau de Montrouge.

A8myfi U53 à partir de 1957.

Les dernières DEV INOX courtes quittent la région Ouest, elles reviendront, en 1973.

Réseau SUD-OUEST (4).

Gare de Paris Austerlitz, voiture A8myfi sur le train « Le Drapeau ». Les bogies Y20 sont ceux de la version définitive.

A8myfi dont ex B8myfi, U50/52/53/54.

A7myfi, U53/54.

A7smfi fumoir de la région Sud-Ouest aux garages voyageurs de Brétigny dans les années 70. Deux compartiments centraux sont réunis par absence de cloison, une petite table et quatre chaises sont ajoutées, les banquettes restent présentes aux extrémités de ce compartiment, deux voitures U53 et une U54.
A8myfi U50 au Sud-Ouest en version d’origine.

Les dernières DEV INOX courtes restent à la région Sud-Ouest ou sont expédiées sur l’Ouest.

Réseau SUD-EST (5).

A8myfi U52 du Sud-Est.

A8myfi dont ex B8myfi U52/53.

A5smyfi U54/55.

Quelques A8 restent au SUD-EST jusqu’au début des années 80, avant mutation à l’Ouest ou au Sud-Ouest.

Le réseau Méditerranée (6) ne possède pas de voitures Grandes-Lignes.

Sur la région Nord les voitures A3B5myfi sont engagées, entre autres, sur le train Flèche d’Or. Ici une rame quitte la gare du Nord.
Calais-Maritime, la rame de la Flèche d’or, trois A3B5myfi et matériel CIWL restaurant et pullman en masse. Le train ne manque pas de confort. Quatre images.
A partir des DEV Inox du programme U52, les portes d’intercirculation sont équipées d’hublots et non de baies rectangulaires. Les U 53/54 et 55 sont équipées de la même manière.
Photo promotionnelle sur une A6Dzmyi et ses bogies Y20C et le « 1 » de classe sur plaque et en partie supérieure.
Même ambiance en gare de Paris-Est B8 U50 sur Y16.
A8 U53 dans les garages de Paris-Massena dans les années 70.

Châssis.

A chaque extrémité, le caisson en acier est identique à celui des DEV AO courtes. Les brancards de châssis entre les caissons sont en acier 18-8 (tôles de 2,5mm pliées). Des traverses et un raidisseur longitudinal central, aussi en acier 18-8, relient les brancards de châssis. Un platelage de 0,6mm recouvre l’ensemble. Ce dernier est raidi par des profilés en Z fixés par soudure par points. La liaison entre les caissons d’extrémité et les pièces en acier inoxydable est assurée par rivets.

Plancher.

Il est continu sur toute la longueur de la voiture et constitué de frises en peuplier de 18 mm sur des lambourdes en hêtre fixées sur platelage en acier inoxydable.

B8 U50 avec AP 2 et Y16.
A8 U50 avec AP2 et Y20D.
A7D U50 AP2 et Y24.
A8 U53 AM2 jupes complètes et Y20D.

Caisse.

A8 U52/53 ou 54, sur les boigies Y20DH

Faces latérales.

Les trumeaux, disposés entre deux baies, sont constitués de montants recouverts d’une tôle plane. Ils sont soudés sur les brancards de caisse eux-mêmes soudés sur les brancards de châssis. Une tôle cannelée de 0,5mm d’épaisseur recouvre les faces. Des tôles planes de 1mm d’épaisseur sont soudées entre les baies.

Pour diminuer les effets de l’air dans la césure entre les voitures, les extrémités des parois latérales sont prolongées au-delà du bout de caisse. Afin de faciliter l’écoulement le long de la caisse les portes sont dans le prolongement des parois. Les marchepieds sont en retrait vers l’intérieur de la caisse pour éviter toute saillie par rapport aux faces.

Extrémités.

A Chaque extrémité, un masque en tôles d’acier 18-8 de 3mm d’épaisseur, raidie par des pieds verticaux caissonnés. Les pieds verticaux prennent appui sur les caissons de châssis en partie basse et sur les raidisseurs disposés en partie haute de toiture. Dans sa partie centrale une ouverture avec renforts permet la mise en place de la porte d’intercirculation.

B8myfi U50. Equipement de bout avec porte-lanternes des années 30/40/50.
Derniers programmes U 53/54 avec, pour les queues de séries les porte-lanternes UIC, nous ne connaissons pas l’utilité des passerelles abattantes au dessus des tampons.
Bout équipé du coffre à frein à vis sur une A8 en gare de Hyeres, années 70.

Pavillon de toiture.

L’armature de pavillon comporte deux battants de pavillon sur les côtés et deux longrines en partie haute (tôles pliées en forme d’oméga). Les courbes de pavillon réalisées en profilés en forme de Z sont soudées sur les battants et les longrines. L’ensemble est recouvert de bandes cannelées de 0,5 mm d’épaisseur. La partie médiane est recouverte d’une bande plane de 1 mm sur laquelle sont fixés les aspirateurs d’air. Toutes les bandes sont soudées électriquement par molettes.

Au-dessus de chaque plateforme de cabinet de toilette, une ouverture reçoit le réservoir à eau de 430 litres. La charpente est renforcée à cet endroit, le réservoir est encadré par deux longrines faisant suite aux longerons de pavillon.

Au-dessus de chaque cloison de compartiment le tympan en tôles pliées en L épouse la courbe du pavillon. Les différentes pièces sont assemblées par des goussets tôles (soudure électrique par points).

Isolation thermique et phonique.

Sous pavillon : laine de verre bakélisée de 20mm d’épaisseur.

Plafond couloir et compartiment : laine de verre bakélisée de 42 mm d’épaisseur.

Parois latérales : laine de verre bakélisée de 42 mm d’épaisseur.

Plancher : laine de verre imprégnée de brai de goudron de 42mm d’épaisseur.

Aménagement intérieur.

Les compartiments de première et de seconde classe ont les mêmes dimensions. La largeur du couloir latéral est de 700mm. Les voitures, suivant le type, comportent une ou deux toilettes et un ou deux cabinets de toilettes.

Décoration.

Compartiment de première classe :

-Parois : Panneaux en placage d’acajou jusqu’à là ceinture de caisse. Au-dessus texoïd en chlorure de polyvinyle.

-Au sol : Moquette sur thibaude.

Compartiment de seconde classe :

-Parois : Panneaux en placage de noyer jusqu’à là ceinture de caisse. Au-dessus texoïd en chlorure de polyvinyle.

-Au sol : Linoléum collé.

-Couloir : sol en linoléum.

-Toilette et cabinet de toilette : Parois en Granitelo (variante de fibrociment). Sol en linoléum collé.

Les plafonds sont en bois comprimé.

Dans chaque compartiment une tablette effaçable s’encastre dans un logement aménagé sous la baie.

Les plinthes, les corniches et les portes-bagages sont en acier inoxydable.

Sièges.

Du fait de l’emploi de ces voitures dans la composition des trains drapeaux les sièges des différentes classes ont été étudié spécialement pour ces voitures.

Pour les deux classes les cousins amovibles, garni de ressorts, reposent sur des parcloses élastiques.

Siège de première classe :

Six sièges individuels avec dossier de forme baquet, accoudoirs et appui nuque à ressorts ensachés. L’assise peut être augmentée par tirage du cadre individuel. Siège revêtu de drap quadrillé à fond rouge.

Siège de seconde classe :

Quatre sièges double, séparés par un accoudoir, avec dossier droit et appui nuque à ressorts à fil continu. Assise de 490mm de large. Siège revêtu de drap quadrillé à fond bleu.

Mis à part ces éléments, le confort en circulation n’est guerre meilleur que sur les dernières voitures d’avant guerre, les systèmes AP/AM n’apportent pas ce que le conditionnement d’air permettra, bien sur en été. Les bogies Y16 et Y20 ne sont pas révolutionnaires, il faudra attendre les Y28, USI, UIC et Y32 Corail, pour que le roulement soit, vraiment, amélioré.

Baies.

Les baies dites ‘’à guillotine’’ sont montées sur cadre en alliage léger. La vitre inférieure est fixe la vitre supérieure coulisse au moyen d’une manivelle.

Ce type de baies à guillotine équipe l’ensemble des voitures DEV acier ordinaire ou inox courtes.
Ceci permet de reconnaître facilement le type de DEV, ici une baie « Klein » typique des DEV longues.

Equipements.

Chauffage.

Tranche U50 et U52, chauffage à Air Pulsé (AP 2) identique à celui es DEV AO des mêmes tranches.

Le système AP équipant les U50/52 est issu des voitures OCEM PL de la Cie du P.O.-Midi. son utilisation est étendue aux OCEM RA ex PLM A8 et B9, modifiées après la guerre pour équiper le train « Le Mistral » en attendant l’arrivée des DEV Mistral 56.

A partir de la tranche U53 le chauffage devient à Air Modulé (AM 2).

Le chauffage AM: Le soufflage de l’air est continu et varie en sens inverse de la température extérieure. La température de l’air soumise à une modulation varie entre deux valeurs, maxi et mini.

Le réchauffeur d’air à régulation automatique peut être alimenté :

-Par vapeur, puissance 35000 calories / heure.

-Par l’électricité sous une tension de 1500V, continu ou alternatif 50Hz, puissance 42 kW.

La ventilation du réchauffeur débite 120m3/h. Chaque compartiment comporte deux diffuseurs. Trois diffuseurs sont placés dans le couloir. L’air extérieur est filtré avant son passage dans le réchauffeur. Un dispositif d’aspiration vers le réchauffeur permet de reprendre une partie de l’air intérieur. Le renouvellement de l’air s’effectue dix fois par heure dans les compartiments.

Sur chaque plateforme un radiateur électrique ou un radiateur à vapeur, fonctionnant avec la régulation automatique, assure le chauffage ainsi que le réchauffage de l’eau des cabinets de toilette.

Extérieurement une voiture U50/52 possède deux éléments spécifiques, les baies de portes d’intercirculation et un coffre avec persiennes sous la limite des jupes, à gauche de la partie centrale, le moto-ventilateur est derrière, ce détail n’existe que d’un coté de la voiture. Pour plus de compréhention se référer à nos articles sur les OCEM et DEV.
A partir des U53 les voitures sont équipées du système AM, celui-ci se voit au centre de la voiture, un caisson protégeant l’entrée d’air, comme pour les voitures AP, le caisson n’existe que d’un coté.
Lors des grandes révisions deux parties latérales sont ajoutées pour des raisons d’esthétisme, en forme de vagues.
Certaines voitures garderont les coffres sans partie latérale longtemps, comme cette voiture A8 U53 affectée à Paris-Massena. Les plaques centrales sont peintes en gris/bleu mais certaines sont sur fond gris clair.

Eclairage.

L’éclairage est assuré par des tubes fluorescents alimentés en courant alternatif triphasé 220V à la fréquence de 80Hz.

-Compartiments: tubes de 1m. Un interrupteur, par compartiment, permet l’allumage ou l’extinction.  A l’extinction des tubes fluorescents allumage automatique de deux lampes veilleuse. Un interrupteur permet d’éteindre les veilleuses.

-Couloir, toilettes et cabinets de toilette : tubes de 0,36m

Production d’énergie.

Une dynamo de 72 V, à tension constante, d’une puissance de 6kW assure l’alimentation en basse tension des auxiliaires de l’appareillage de chauffage, l’éclairage et la charge les batteries.

Les bogies.

Y16.

Y20B.
Y20C.
Y20D avec boites à rouleaux TIMKEN.
Y20D à boites à rouleaux SKF.
Y24 avant modification de la traverse flottante.

Les premières voitures de la tranche de cette tranche, A3B5, B5s et B8 sont montées sur bogies Y16 E.

Six A8 sont montées sur Y20B.

Les deux A6D sont montées sur Y20C.

U 52, 53 et 54.

Toutes les voitures de ces séries sont montées sur bogies Y20D, sauf les voitures bar équipées de bogies Y 20E.

Voitures A8 Mistral 56 bogies Y20H.

Voitures A5s Mistral Y20K côté bar.

Les bogies Y20 B et C sont remplacés par des Y20 D pour des raisons d’unification, l’opération des remplacement est terminée pour le milieu des années 60. Certaines voitures basculent, directement, sur Y24Z dans ces années soixante.

Les bogies Y20 sont, en très grande majorité, remplacés par de bogies Y24Z lors du passage des voitures à 160 km/h, entre 1966 et 1970, pour recevoir l’équipement du frein à haute puissance et du frein électro-pneumatique. Les rares voitures restées sur Y20D (au moins une A6D), sont autorisée à la vitesse de 150 Km/h.

Une des deux A6D U50 d’origine, équipée de bogies Y20D, autorisée à 160 Km/h en gare de Marseille saint Charles. Deux images, la voiture est décorée avec les cartouches de classe Corail. Deux images.
Voiture de la gérance de Nantes du type B8 U50 restée sur des bogies Y20D. Années 90.
Sur cette image extraite d’un film des années 70, une A8 présente une plaque bleue qui est posée sur de nombreuses DEV INOX, courtes ou longues, en attendant les plaques centrales avec logo encadré.

Transformations, déclassement .

B8 U50, la plaque protégeant l’entrée d’air de l’installation AP est pleine ne laissant le passage d’air par une lame en bas de coffre, voir plus haut, les systèmes de chauffage. Les porte-plaques gauches sont, en partie, démontés. Seuls ceux placés à droite doivent être utilisés.

Les A8, A3B5 et B8 ont été commandées et construites avec des dimensions identiques pour les compartiments de première et de seconde classe de l’époque. En juin 1956 lors du passage à deux classes les A3B5 et les B8 deviennent, toutes, des A8. Bien des années plus tard, toutes ces A8 sont déclassées en B8 mais avec des sièges « Merch » au nombre de huit par compartiment et au confort catastrophique.

D’autre part, les équipements du chauffage vapeur sont déposés.

En 1978, les six A5s bar sont transformées en mixte fourgon B5D.

En 1981, les deux A6D d’origine deviennent B6D.

B6D d’origine A6D U50, sur Y24.
Extérieurement, et à part les bogies Y24, les intercirculations sont largement transformées. Les soufflets DEV son déposés et remplacés par un tunnel d’acier supportant le bourrelet UIC. Etant autorisées à 160KM/H les voitures sont, bien sur, équipées de la Conduite Générale (CG) à 9 bars et de la commande électrique du frein automatique par FEP (frein Electro-Pneumatique), spécialité SNCF. Ce système permet de conduire un rapide « comme un vélo » et autorise des arrêts au mètre près. La prise femelle du FEP est visible, peinte en vert.

Comment reconnaitre une B6D ex A6Dmyfi d’une ex A5r .

L’extracteur d’air n’est plus utile vu la disparition de l’office, sur la gauche de la voiture une tôle le remplace, ceci n’existe que sur un coté. la petite baie reste « à guillotine ».
Les rideaux de portes d’accès de la partie fourgon des A6Dmyfi sont composés de petites lames. Ceci est visble des deux cotés.
Ceux des ex A5r sont équipés de grandes lames.

Autre détail, sur les A6D d’origine des fanaux sont présents d’origine coté fourgon.

De 1982 à 1985 les cent cinq A8 deviennent des B8 ainsi que les trois A7s fumoir.

Deux voitures déclassée mais dont la vitesse limite de 160 Km/h est conservée. Ceci les préservera un bon moment, la SNCF préférant se défaire des voitures limitées à 140 Km/h.
Etat final des voitures DEV inox A8.

Les DEV Inox courtes en deuxième partie de carrière.

A l’EST.

Strasbourg, BB 67514, train de matériel vide « W » entrant en gare. nous n’avons pas d’explication pour la présence d’une B8 dans cette composition, les dernières A8 ayant quitté la région au début des années 80.
Train spécial d’amateurs en Haute Marne, rame de B8 DEV INC (INC pour INox Courte), années 90.

Au SUD-EST.

Cerbère DEV INC B7D, années 80.
Un rapide pour Bordeaux au départ de Nice-Ville, fourgon Dd2s, A8 DEV INC et diverses DEV AO, années 70.
Dans une rame de voitures B10 UIC une A8 DEV INC assure le service de première classe. Marseille saint Charles, années 70.
Rapide au départ de Marseille avant de s’engouffrer dans le tunnel de la Nerthe, BB 22200, fourgon Dd4s DEV, voiture B7D DEV INC et B10 DEV INL.

Au SUD-OUEST.

Avant gare de Paris-Austerlitz, rame de voitures DEV AO et Inox dont une A8, BB 9201, années 70.
Brétigny B6D ex A6D en tête d’un Rapide Corail, années 80.
BB 9336 pensionnaire du dépôt de Toulouse en tête d’un Rapide corail renforcé par trois B8 Inox Courtes (DEV INC). Dans le secteur de Chamarande sur la partie à quatre voies. Années 80.
Proche banlieue de Paris, Ablon sur Seine des compositions identiques, moyens de tractions identiques, BB 9264 et 09, trains à destinations d’Orléans, Tours, Vierzon, Bourges. les voitures B8 DEV INC sont utilisées pour des Express à moyens parcours. Années 80. Deux images.
CC 6502 en tête d’un Rapide comportant, en tête, une A4B5 UIC, quatre B8 DEV INC et six voitures Corail, Poste R d’Orly. Années 80.
Athis-Mons, un rapide Paris Austerlitz / Bordeaux tout Corail est complété par une B5D DEV INC, années 80.
Toujours en banlieue Sud-Ouest, Choisy le Roi, BB 22283 de la région Sud-Est, Rapide Corail et complément de deux B8 DEV INC. L’anecdote veut que, dans les années 80, la région Sud-Est rafle les nouvelles machines BB 22200 et 7200 autorisées au 1,5 kV, le Sud-Ouest peine à assurer ses trains à 160 et 200 Km/h avec pour raison le manque de machines autorisées, les 6500 sont utilisées au maximum, les 9300 arrivent à Toulouse depuis Villeneuve, mais c’est insuffisant. Sur ordre des Directions, le SE doit prêter au SO, mais cela irrite les permanents SE. Ceux-ci critiquent leurs homologues de SO en expliquant qu’ils ne rendent les machines que lorsque les potentiels entre deux VOR (Visite des Organes de Roulement) sont épuisés. Un peu la « guerre des polices » en quelques sortes !
Passage en gare de Choisy le Roi d’un W venant des garages de Brétigny et à destination de Paris-Austerlitz, une A6D d’origine en tête, années 80.
Inversion de style avec une A10tu Corail et, au moins cinq B8 DEV INC, Sainte Geneviève des Bois. Années 80.
Belle « compo » de sept B8 DEV INC au même endroit que l’image d’au dessus, années 80.
Une B8 DEV INC en tête de cette rame homogène dans le secteur d’Etampes BB 8500 Caisse longue titulaire. Années 80.
Une fois passé Etampes, la ligne Paris-Orléans passe à trois voies et entame sa montée vers le plateau de la Beauce par la rampe dite de Guillerval, gare qui marque sa fin. Nous y voyons des Rapides en DEV INC et Corail. Années 90. Deux images.
Les trains de nuit sont tracés à des vitesses moyennes de 80/100 Km/h, ce qui permet d’utiliser des moyens de tractions limités à 140 comme cette BB 8500. La région Sud-ouest est connue, dans les années 70/80 pour ses compositions « bigarrées » et un charmant mélange de tous type de voitures DEV/UIC/USI/Corail, le tout après élimination des régionales et ancien réseaux. D’autre part la grande ligne droite entre Angerville et Artenay voit passer un trafic monstrueux et ce 24 heures sur 24. Les photographes amateurs s’en donnent à cœur joie.
Voici quelques une de ces compositions, la ligne est à trois voies, équipées d’Installations Permanentes de Contre Sens, IPCS. Ce train est typique des liaisons Paris / Tours DEV INC et UIC A4B5. Toutes les images sont des années 80.
Sans doute « la Puerta d’el Sol » France/Portugal avec ses voitures couchettes UIC et DEV AO et une première partie avec un fourgon Dd2s, trois DEV INC B8 et une A9u Corail VU.
Un maximum de B8 DEV INC, une B9 DEV inox Longue ex A9 une B10 DEV Inox Longue (DEV INL) et deux Corails.
Toutes les secondes en B8 et une VTU Corail A10tu.
Sept B8 DEV INC et une B9c9x UIC.
Composition renforcée, peut être un vendredi, « quinze pièces » pour ce Rapide, 9200 en tête.
Mélange de voitures B8 INC, A4B5 UIC et, au bout de rame une DEV AO Courte (DEV AOC).
Les Landes sont un endroit ou les CC 6500 doivent, réglementairement, circuler les deux pantographes levés. Ces machines sont des dévoreuses de courant. La caténaire ex Cie du Midi est fragile et, si sous les autres caténaires 1,5 kV, il n’est nécessaire de les lever que pour les démarrages ce n’est pas le cas au Midi. Pardonnez nous mais la blague de l’époque, chez les « Mécanos » est de les appeler par ce sobriquet: « Les grosses qui sucent »…… A8 DEV INC en tête. Années 70/80.
La transversale Pyrénéenne voit aussi la présence des A8 DEV INC dans les années 70. Ici avec rames de voiture UIC B10.

A l’OUEST.

Train Saint Nazaire / Nantes 3 B8 DEV inox (DEV INC) une B7D inox longue (DEV INL) et une A4B5 UIC, années 90.
W Paris-Montparnasse / Trappes en banlieue ouest, une des dernières voitures non déclassée renforce un train de nuit. A Trappes il existe un faisceau de formation et nettoyage des trains qui appuie celui de Montrouge, comme Brétigny pour Austerlitz. Ceci donne lieu à de nombreux mouvements de Voyageurs Vides « W ». Années 80.
Vanves-Malakoff, BB 25241, croisement d’un Rapide avec deux rames de Z 5100, une A8 DEV INC en tête d’une rame de voitures USI. Années 70/80.
A8 DEV INC, B10 DEV AO et BB 25200 en banlieue Ouest, années 70/80.
Train Nantes / Le Croisic avec trois B8 DEV INC, années 90.
Semi-Direct Paris Montparnasse / Nantes en gare de Meudon, en banlieue ouest, B8, années 80.
Arrivée d’un train de Bordeaux au sud de La Rochelle, dans le secteur de l’ancien dépôt. Derrière la CC 72000, deux B8 DEV INC renforcent un train de nuit corail, années 80.
BB 67404 en tête d’un Rapide pour Granville, B6D d’origine A6D, DEV INC en début de composition, suivent deux B10t USI Y28, une Corail VU A9u pour la première classe et des USI B10t, Vanves-Malakof, années 80.
Gare de Nantes train vers Le Croisic, UIC A4B5 ex A9, B8 DEV INC et deux B10 DEV INL, années 90.
Triangle de Beillant, années 80, trois B8 DEV INC, voitures UIC et Corails sur un Rapide venant de Bordeaux, à gauche la ligne vers Angoulême.
Train Le Croisic / Nantes après électrification de la ligne, début des années 90. Voitures B8 DEV INC et A4B5 UIC. Basse-Indre.
Toujours à Basse-Indre, en grande banlieue de Nantes train pour Saint-Nazaire, petite composition typique des Semi-Directs ou Express de cette époque pré TER, une B8 DEV INC, une B10 DEV INL, une B5D UIC et une A4B5 UIC, années 80. La 22200 est équipée d’un pantographe 25 kV Cx.
Même composition avec deux B10 DEV INL en plus, même ligne, même époque, Couëron.
Chantenay, dans le début des années 90. Deux compositions reprenant les élément des autres de la région. Les B8 DEV INC sont les plus vielles voitures du parc de Nantes depuis la réforme des OCEM. Deux images.
Couëron, début des années 90, les anciennes gloires de l’époque pré Corail assurent l’essentiel des trafics locaux des provinces. Les voitures DEV INC circulent avec des USI et des UIC. Ici deux A2t2B2t3 ex A4t4 et une B7D DEV INL ex A7D.
Même secteur B10 DEV INL, A4B5 ex A9 UIC et deux B8 et, à nouveau, une B10 DEV INL.
Saint Gilles-Croix de Vie, l’antenne mal aimée de la région de Nantes, toujours pas électrifiée de nos jours même si modernisée. Rames d’Express en gare, composition « quatre caisses » avec USI A2t2B2t3 et B7D DEV INL et deux B8 DEV INC. BB 67390, années 80.
Mézidon-Canon, entrée en gare d’un train Caen / Le Mans au crochet de la 67373, UIC A4B5 ex A9 et quatre B8 DEV INC, années 80.
Meudon, train pour Granville, toute une époque, DEV INC B6D, B10t USI et A10tu Corail, de fait, seule voiture climatisée et de première classe.
Unité-Multiple (UM) de BB 67400 dont la 504 en titulaire, rapide Corail et B8 DEV INC en tête. La Poissonnière, provenant d’Angers, la mise en service de la caténaire, en 1983, met fin aux courses de diesels 67400 à 140 Km/h ou 72000 à 160, entre Paris et Nantes.
Gare d’Argentan, desserte Fret avec 67439. A gauche une B6D ex A6D d’origine. Années 80.
Train Nantes / Angers, deux B8 DEV INC, A4B5 et B10 UIC, années 80.
CC 72055 et B8 DEV INC sur ce Nantes / Bordeaux de 1980 à Beillant.
Nantes pont Résal, le train quitte Nantes en direction de Pornic/St Gilles Croix de Vie, composition habituelle en ces lieux, la B8 est en troisième position.

La fin.

Garage de la région de Nantes, après radiation, les B8 des deux types AP et AM attendent la découpe. Sept images.
13 voitures B8 sur le cliché.
U52/53/54.
U50.
U50.
U52/53/54.
Les voitures B6D ex A6D, du fait de leur compartiment à bagages sont versées au parc de service, couchages plus ateliers en une voiture de cantonnement.
Algérie, voitures Inox fabriquées en France pour les CFA dans les années 50.
Voitures de type DEV INOX Courtes A8 des Chemins de fer Portugais, CP.

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