DocRail.
Les signaux mécaniques unifiés et les tableaux avec caisson de signalisation.

Par GB, PM ,CM, FD ,FP. Le 25 Mars 2025.

La SNCF, au sortir du 2ème conflit mondial, décide d’unifier, sur les différentes régions, les signaux mécaniques et les caissons de signalisation dans le but :

-De simplifier l’entretien.

-Réduire le stock et la gestion des pièces de rechange.

-Supprimer les signaux régionaux issus des anciens réseaux.

Signal Carré mécanique unifié. Les unités lumineuses, pour observation de nuit peuvent présenter :
-Deux feux rouges, arrêt, lorsque le signal est fermé.
-Un feu vert pour le voie libre, lorsque le signal est ouvert.
Capdenac dans les années 80.
Signal unifié présentant l’Avertissement sur l’Ouest. La technique de repérage de l’ancien réseau Ouest est conservée. Le fût du signal est peint de bandes en jaune, noir et blanc. Deux unités lumineuses présentant soit un feu jaune pour l’avertissement, soit un feu vert pour la voie libre.

Signaux mécaniques unifiés.

Quatre types de signaux mécaniques sont définis :

-Signal mécanique simple (un voyant) de hauteur normale.

-Signal mécanique simple (un voyant) surélevé.

-Signal mécanique double (deux voyants) de hauteur normale.

-Signal mécanique double (deux voyants) surélevé.

Signal unifié de hauteur normale. Signal simple à commande funiculaire. L’avertissement est fixe donc toujours présenté à l’ouverture du signal carré. Beillant.
Signaux unifiés surélevés doubles, comportant un Carré, un Avertissement et Indicateur de Direction (ID). Le signal à droite de la photo est annulé, présence d’une croix de St André et indicateur de direction masqué. Laqueuille.
Signal Carré unifié simple à commande par moteur MORS. Signal Carré sur la voie métrique avant le tronçon commun à trois files de rails. Tournon, 13 juin 1970. La voie SNCF est visible derrière.
Gare de Béziers. Signaux mécaniques unifiés. Les voyants Avertissement sont fixes. Les signaux sont fléchés pour préciser la voie à laquelle ils s’adressent. Béziers 1987.
Carré Violet unifié simple à commande funiculaire. Les unités lumineuses présentent:
-Le feu violet lorsque le signal est fermé.
-Le feu blanc lorsque le signal est ouvert. Triage du Mans en 2016.

Signaux unifiés doubles surélevés, présentant l’Avertissement et le Ralentissement 30. Devant, un tableau à caisson de signalisation 1940, annonçant une bifurcation, fixé sur mât unifié.
Entré de la gare de St Malo avant électrification:
-Caisson lumineux pouvant présenter le Tableau G sur mât unifié avec pancarte Z de début de Zone.
-Signal double surélevé présentant le Carré et le Rappel de Ralentissement 30.
-Suivit d’un mât surélevé spécial présentant un Avertissement fixe.
Gare de St Malo, extrémité des quais, signaux doubles surélevés. Seuls les Avertissements sont commandés par moteurs MORS, les Carrés par commande funiculaire.
Signal simple de hauteur normale présentant le Disque. Il est précédé d’un tableau à caisson de signalisation fixe 1940 sur mât unifié annonçant une bifurcation. La Selle-La Forge (Flers).
Signal simple normal présentant le disque et repérage type Ouest sur le fût du signal. Vire.

Les signaux surélevés sont prévus pour être installés dans les entrevoies réduites ou en aval d’un Tableau Indicateur de Vitesse (TIV).

Les signaux mécaniques unifiés sont constitués de deux parties :

-D’un mât en profilé HN 14,16 ou 18 cm, soudé sur une semelle de fixation.

-D’une tête de mât ou mâtereau en profilé HN 12 de 2,30m pour un signal simple et de 3,80m pour un signal double. Elle supporte l’arbre, le dispositif de manœuvre et de calage.

Schéma du mécanisme de manoeuvre et de calage des voyants des signaux mécaniques.
-16: Support du dispositif.
-18: Axe de rotation.
-12: Levier de manoeuvre et de rappel à trois bras, A bras avec extrémité cylindrique se déplaçant dans la fourche, B bras de raccord à la transmission de manoeuvre, C bras coudé support du contre poids de rappel.
-4: Contre poids de rappel du type lentille (6,10,18 ou 30Kgs suivant l’installation).
-H1 et H2: Butées de rotation de l’arbre.
-K1, K2, K3: Branches de la fourche sur lesquelles vient s’appuyer l’extrémité du bras A.
-27: Rondelles permettant le réglage du jeu de l’extrémité du bras A.

En cas de rupture du fil de transmission, le contre poids entraine la fermeture automatique du signal.

L’arbre supporte la cible ou voyant.

Une plateforme pour l’entretien, accessible par une échelle est montée sur la face arrière du fût. Le garde-corps est fixé à la plateforme et au mâtereau.

L’échelle est du type unifié et constituée de deux montants en fer en U de 50×25 et d’échelons ronds de 20 mm de diamètre.

Schéma en éclaté des différents éléments composant un signal mécanique unifié.
Détails du mâtereau et des éléments fixés sur ce dernier.
Signal mécanique double de hauteur normale présentant le Carré et l’Avertissement. Sur la voie de l’autre sens, sémaphore unifié surélevé vu de dos. Section Malesherbes-La Ferté Alais.
Signal double surélevé présentant l’Avertissement et le Ralentissement 30, précédé d’un caisson de signalisation 1940 fixe sur mât unifié, section Malesherbes-La Ferté Alais.
Ensemble de signaux mécaniques unifiés . Avertissement sur fût raccourci, signal surélevé présentant le Carré et le Rappel de Ralentissement 30. L’ensemble est à commande funiculaire. A droite de la photo un compensateur unifié à un fil.
Abancourt. A gauche, signal unifié avec carré Violet et tableau à caisson de signalisation 1940, le G indiquant la direction d’une voie de service. A droite de ce signal unifié, trois signaux d’origine NORD (voyants et mâts). Carré , Avertissement, Rappel de Ralentissement 30.

Eclairage.

L’éclairage des signaux pour donner des indications de nuit est réalisé électriquement au moyen de boites légères à un feu de 160 mm. Elles sont montées sur des supports verticaux orientables, fixés sur la partie inférieure avant sur le mâtereau. Un commutateur est utilisé pour la commande des feux, il comporte suivant les besoins 4, 8 ou 12 circuits. La manivelle du commutateur est reliée à l’équerre vissée sur l’arbre par une bielle.

Signal pouvant recevoir un ou deux supports de feux verticaux.   

Détail du montage des boites légères à un feu de 160mm sur support vertical orientable.

Sémaphore.

Le sémaphore mécanique 1955.

Il peut être monté sur un mât ou sur une potence. Il peut être groupé avec un voyant de signal mécanique. Le sémaphore peut être placé au-dessus ou au-dessous du voyant du signal mécanique.

Montage signal normal ou surélevé.

Le fût ou mât et le mâtereau sont identiques à ceux des signaux mécaniques unifiés.

L’appareil de calage du sémaphore mécanique assure la présentation de l’aile horizontalement en position de fermeture. En position d’ouverture, l’aile est inclinée à 25° par rapport à la verticale.

Position déterminée pour que l’aile ne soit pas entièrement masquée par les supports caténaires sur les voies électrifiées.  

L’aile est en tôle émaillée et boulonnée sur l’appareil de calage. Les deux bras de l’aile ne sont pas égaux, type aile Sud-Est. Dimensions : 1200 et 700mm, hauteur 300mm.

Sémaphore mécanique 1955 à bras non égaux. Evreux. Repérage du signal par bandes rouges et blanches sur le fût.

La manœuvre de l’aile peut être assurée par moteur de signal MORS ou par transmission funiculaire.

L’éclairage pour observation de nuit est identique à celui des signaux mécaniques unifiés.

Schéma éclaté d’un sémaphore mécanique 1955.

Le sémaphore mécanique 1958.

Il remplace, à partir de 1959, le sémaphore mécanique 1955.

L’aile est rectangulaire à bras égaux 950 x 950mm hauteur 300mm. L’appareil de calage est différent.

Tous les autres éléments sont identiques au sémaphore mécanique 1955.

Sémaphore mécanique 1958 avec les bras de l’aile égaux. Volvic, côté Ussel, 10 mai 1986.
Sémaphore mécanique 1958 fléché pour indiquer qu’il s’adresse aux deux voies. Bonneville section St Gervais-La Roche sur Foron.
Sémaphore mécanique 1958 surélevé vue de dos. Idem pour le caisson lumineux 1940 monté sur un mât échelle non renforcé PLM. Moulins sur Allier.

Guidon d’arrêt.

Il est constitué par un mât supportant une aile qui apparait latéralement seulement quand le signal est en position fermée

Guidon d’Arrêt (GA) a commande par moteur électrique MORS. Il protège le passage à niveau lorsque ce dernier est ouvert. La Varenne St Hilaire.

Le guidon d’arrêt est constitué de deux parties :

-D’un mât ou fût en profilé HN10 de 2,90m, soudé sur une semelle de fixation.

-D’une tête de mât ou mâtereau en U de 100 x 50mm de 1,45 m. Elle supporte le dispositif de manœuvre, le cache de l’aile et la boite légère à un feu.  De 160 mm

Une plateforme pour l’entretien, accessible par une échelle est montée sur la face arrière du fût.

L’échelle est du type unifié.

L’aile ou voyant est en tôle émaillée.  

Schéma éclaté d’un Guidon d’Arrêt.

Tableaux avec caisson de signalisation 1940.

Il existe trois types :

-Les tableaux effaçables avec dispositif de manœuvre et de calage sur un mât droit.

Ils sont de quatre types :

-Tableau en forme de carré de hauteur normale.

-Tableau en forme de carré surélevé.

-Tableau en forme de losange de hauteur normale.

-Tableau en forme de losange surélevé.

Ceux de hauteur normale sont constitués d’un mât en profilé HN 14 de 3,980 m, soudé sur une semelle de fixation.

En partie supérieure sont fixés le support et le guide de l’arbre ainsi que le dispositif de manœuvre et de calage.

Ceux surélevés sont constitués :

-D’un mât en profilé HN 14, soudé sur une semelle de fixation.

-D’un mâtereau en profilé HN 12 de 2,12 m sur lequel sont fixés le support et le guide de l’arbre ainsi que le dispositif de manœuvre et de calage.

Tableau avec caisson de signalisation 1940 effaçable, de hauteur normale. Rennes.
Tableau effaçable, caisson de signalisation 1940: Heurtoir à 60 m. Signal double de hauteur normale.
St Roch / Amiens.
Caisson de signalisation 1940 effaçable, sur mât surélevé, donnant l’indication SAS.

Dans les deux cas, une plateforme pour l’entretien, accessible par une échelle du type unifié, est montée sur la face arrière du fût. Seule la version surélevée dispose d’un garde-corps. Il est fixé à la plateforme et au mâtereau.

Le montage du dispositif de manœuvre, de calage et du commutateur sont identiques à celui des signaux mécaniques.

Dispositif de manoeuvre et de calage.

-Les tableaux effaçables sans dispositif de manœuvre et de calage sur mât en drapeau.

Ils ont été étudiés pour les lignes équipées en Block Automatique Lumineux (BAL).

Le tableau peut être fixe ou effaçable. Les tableaux effaçables sont toujours manœuvrés par moteur de signal MORS.

Tableau effaçable commandé directement par moteur électrique MORS, étudié pour les lignes en BAL. TIV sur mât en treillis, montage en drapeau.

Constitution :

-D’un mât, identique à celui des panneaux lumineux montés en drapeau. 

-D’une plateforme.

-D’un mâtereau en profilé HN 12 de 1,88 m, fixé sur la plateforme et sur le fût. 

Les supports du tableau sont fixés sur le mâtereau. Pour la version mobile le moteur MORS est fixé sur une équerre en partie haute du mâtereau.

Tableau effaçable sans dispositif de calage et de manoeuvre monté sur une nacelle de potence unifiée. Le moteur MORS est fixé sur une équerre en partie haute du mâtereau. Etampes.

-Les tableaux fixes.

Tableau fixe 30 km/h , caisson de signalisation 1940 sur mât unifié. Le signal suivant est d’origine Ouest/Etat.

Ils sont de deux types :

-Tableau de forme carrée.

-Tableau de forme losange.

Ils sont constitués :

-D’un mât en profilé HN10 de 2,30 m, soudé sur une semelle de fixation.  

-D’un support de caisson fixé à l’arrière du mât.

-Des échelons sont fixés à l’avant du mât pour permettre le nettoyage du voyant. Une poignée double est fixée sous le voyant.

-D’une tablette, à l’arrière du caisson, accessible par une échelle unifiée, pour l’entretien.   

Les tableaux fixes peuvent être montés sur mât en drapeau. Ce dernier est identique au modèle précédent , le support de caisson est directement fixé sur la plateforme.   

Caisson de forme carré, TIV d’annonce 110 km/h, monté sur un mât en drapeau identique à ceux des signaux lumineux. Montgeron.

Fixation.   

Tous les signaux unifiés sont fixés sur un massif en béton à l’aide de boulons. Les dimensions du massif en béton sont définies en fonction du type de signal et de l’implantation.

Caisson de signalisation 1940.

Le caisson de signalisation 1940, est constitué par un coffre en forme de tronc de pyramide, prolongé du côté de l’écran par un parallélépipède.  Il est fixé sur son support par des pattes soudées sur le tronc de pyramide.

Le caisson de signalisation 1940 est éclairé électriquement par deux lampes.

Caisson de signalisation 1940 vue de dos. Au centre du tronc pyramidale la pièce circulaire peut se retirer pour accéder aux lampes. Une chainette évite sa perte.

Une face de la partie parallélépipédique est évidée et peut recevoir : 

-Soit un écran en tôle.

-Soit un verre opale pour les TIV. 

Pour améliorer la visibilité du caisson l’encadrement métallique est peint :

-En noir lorsque l’indication est en noir sur fond blanc.

-En blanc, lorsque l’indication est en blanc sur fond noir.

Caisson de signalisation 1940 indication en blanc sur fond noir entourage blanc pour améliorer la visibilité.

Sur les lignes à vitesse supérieure à 120 km/h, pour améliorer la visibilité des TIV effaçables, deux feux blanc lunaire, clignotant alternativement, sont placées un au-dessus et un au-dessous dans l’axe du caisson.  

Caisson de signalisation 1940, TIV 80 actionné par moteur MORS. Les feux blanc sont bien visibles au dessus et en dessous du caisson. Sens.

Manœuvre des signaux mécaniques et des tableaux effaçables.

Deux dispositifs de manœuvre :

-Par transmission funiculaire. (Sera étudiée prochainement dans Docrail)

-Par moteur de signal MORS.  Le moteur est toujours implanté en partie basse sur la face avant du mât. En cas de signal à deux voyants, les moteurs sont montés l’un au-dessus de l’autre ou de part et d’autre du mât dans le cas de signal mécanique et de tableau effaçable sur mât droit.

Moteur de signal MORS. Détail du montage sur équerre en partie basse du signal.
Moteur MORS, montage l’un au dessus de l’autre.

Signaux mécaniques ou tableaux avec caisson de signalisation sur potences unifiées ou portiques rigides.

L’axe vertical du voyant du signal mécanique ou du caisson doit être à l’aplomb du rail gauche de la voie à laquelle il s’adresse.

Potence unifiée, signaux mécaniques unifiés et caisson de signalisation 1940 en gare d’Agen.

Pour simplifier le montage et assurer la visibilité des signaux ou des tableaux, ils doivent être montés sur la volée. Dans certains cas particuliers de visibilité, un montage différent peut être fait.    

Potence unifiée et sémaphore mécanique 1958 sur mâtereau. Ici la commande est funiculaire. Lavaur.
Potence et signaux unifiés. Ussel. Après démontage cet ensemble a été installé à la cité du train à Mulhouse.
Caisson de signalisation 1940 mobiles, TIV 120 km/h, montés sur nacelle de signalisation sur une potence unifiée. La vitesse de la ligne est supérieure à 120 km/h, donc présence des feux blancs clignotants pour améliorer la visibilité. Etampes.
Montage de mâtereaux et de voyants unifiés sur une potence PLM type 1935 surélevée. Commande funiculaire. La Roche sur Foron.
Sémaphores mécaniques 1958 sur potence PLM type 1935 surélevée. Commande par moteurs MORS. Thonon les Bains.
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