DocRail.
LES PORTE-AUTOS.

Par GB, FP, TJP. Le 21 Novembre 2023.

Préambule.

À la suite du dossier sur les porte-autos TA 60 publié dans Docrail, nous avons reçu dans la boite mail du site de nombreuses questions sur les ponts mobiles et le calage des voitures. Ce nouveau dossier sur les porte-autos n’est pas spécifique à une série de wagons, il répond aux différentes questions posées et s’applique à de nombreuses séries de wagons.

Les ponts mobiles d’extrémités supérieurs des porte-autos.

Les wagons porte-autos à deux étages comportent deux planchers :

-Un plancher inférieur, le plus bas possible, il remonte aux extrémités pour passer au-dessus de la traverse de tamponnement.

-Un plancher supérieur en trois parties, comportant une partie centrale fixe et à chaque extrémité un pont mobile.

Les ponts mobiles d’extrémité supérieurs peuvent occuper deux ou trois positions selon le type de wagon :

-Position transport : Position horizontale permettant de garantir pour les véhicules définis sur les documents techniques comme ‘’véhicules admissible au transport en partie supérieure’’ d’entrer dans le gabarit ferroviaire.

Sur ce TA 460 le pont mobile supérieur, en position transport, repose sur son taquet de sécurité.

-Position haute ou relevée : Cette position permet de garantir l’espace nécessaire pour le chargement des véhicules du plancher inférieur.

TA 299 GEFCO, le pont mobile supérieur est relevé en position haute pour permettre le déchargement des voitures du plancher inférieur.

-Position inclinée du pont mobile (pour certaines séries de wagons) : Elle permet le transport sous conditions de certains types de véhicules du fait de leur hauteur (risque d’engagement des gabarits ferroviaires).

TA 260, la cornière en L soudée sur le montant est la butée fixe pour le pont mobile en position inclinée.

Les ponts mobiles sont immobilisés dans l’une des trois positions par des taquets d’arrêt fixe ou mobile, placés de chaque côté sur les montants verticaux.

TA 364 GEFCO, les deux taquets de sécurité sont fixés sur le pont mobile et commandés par une même tringlerie. En rouge sur les montants extrêmes, les supports des trois positions du pont mobile.
TA 260 STVA. Le pont mobile repose sur le taquet position transport, en rouge le taquet pour la position haute ou relevée. Une étiquette rappelle  »l’usage restreint » de cette position.

Manœuvre des ponts mobiles.

Chaque pont mobile est manœuvré par un treuil à deux câbles.  

Le treuil est actionné par une manivelle mobile ou une machine-outil.

En aucun cas, les véhicules automobiles ne doivent rouler ou stationner sur le pont mobile d’extrémité levé et maintenu en place par les câbles en tension. Les ponts mobiles doivent être vides et reposer sur les taquets de sécurité supérieurs.

Le treuil n’est utilisé que pour la manœuvre à vide du pont mobile.

Treuil de manœuvre du pont mobile à vide. Le pont mobile repose sur les taquets, les câbles du treuil sont détendus.
L’axe à côté du câble permet la commande du treuil depuis le côté opposé à ce dernier.
Ici les câbles sont tendus du fait du pont mobile en phase de levage. L’axe au premier plan est la commande du frein d’immobilisation à main (TA 260).

Chargement.

Pour charger le plancher inférieur du wagon il faut relever le pont mobile du plancher supérieur (50 tours de manivelle environ dans le sens des aiguilles d’une montre), placer les taquets en position et redescendre le pont mobile sur les taquets (10 tours de manivelle dans le sens inverse des aiguilles d’une montre).

Chargement d’un wagon porte-autos Uass pour Auto-Train en gare de Lyon Perrache. Le pont mobile supérieur est en position haute. En blanc la butée mobile de blocage avec en dessous la commande de déblocage.

Une fois le chargement du plancher inférieur effectué, il faut légèrement relever le pont mobile, enlever les taquets de sécurité et redescendre le pont mobile sur les taquets de repos en position circulation.

Dans le cas de plancher en positon inclinée, il faut enlever les taquets ‘’position de circulation’’ et descendre le pont mobile en position repos sur les butées fixes des montants verticaux.

Calage des voitures.

Les planchers des porte-autos sont généralement réalisés en en tôle plissées pour obtenir une grande résistance pour un poids réduit et pour permettre la mise en place des cales dans les ondulations.  

Pour éviter toutes avaries aux véhicules, des distances de sécurité doivent être respectées entre les voitures.

-La distance de sécurité entre les véhicules est au minimum de 10 cm.

-La distance de sécurité entre les véhicules et les parties fixes des wagons est de 10 cm.

-La distance minimum entre la toiture du véhicule et le plancher supérieur ou les traverses supérieures est de 8 cm.

Wagon articulé STVA TA 364, deux caisses articulées sur un essieu central.

Pour les wagons articulés (deux caisses sur trois essieux) ou les wagons doubles (couplage indéformable) la distance entre les véhicules placés au-dessus de l’articulation ou de part et d’autre de l’articulation centrale du côté de l’essieu non calé varie de 15 cm à 40 cm selon le type articulation.

Couplage TAL 489F GEFCO deux wagons à deux essieux couplés par un attelage fixe.
Distances entre les véhicules en fonction du type de wagon, lorsque la voiture est stationnée au-dessus de l’articulation.

Principe de calage.

Calage par cales.

De nombreux types de cales existent.

Calage d’un même essieu de voiture par quatre cales Gefco à double entrée.

Chaque voiture doit être immobilisée par quatre cales identiques. Elles doivent être placées de manière à empêcher tout déplacement longitudinal ou transversal. Les roues doivent être en contact avec le plancher du wagon.

Règle de calage des véhicules.
Autre disposition de calage d’une voiture par quatre cales à double entrée.

Le profil et la dimension des pneumatiques des voitures imposent un type de cale précis pour immobiliser au mieux le chargement.  

Calage par quatre cales STVA type compact à amortisseur.
Cales STVA type compact à amortisseur.
Cales à ergots STVA pour plancher caillebotis. Wagon TVD377.

Pour le véhicule placé au-dessus de l’articulation les roues des véhicules ne doivent pas reposer sur les zones repérées au sol par des marquages ou dans la zone centrale d’articulation. Un seul essieu est calé, avant ou arrière, et doit comporter quatre cales.  

Vue de dessus d’un TAL 489F GEFCO. Il est interdit de placer les roues des voitures sur la zone mobile hachurée en noir et jaune.
Le chargement de ce TA 378 GEFCO est réparti de chaque côté du marquage au sol de la zone d’articulation.
TA 364 la voiture stationne à cheval sur la zone d’articulation du wagon, calage par quatre cales sur l’essieu avant.
Voiture stationnant sur la zone de couplage des wagons. Calage du véhicule par quatre cales sur l’essieu arrière. Wagon TRANSFESA HISPANAUTO.

Calage par cales à barre.

Les cales à barres doivent être enclenchées et verrouillées en contact avec les pneumatiques sans contrainte et former un angle légèrement ouvert. Le calage doit être effectué par quatre cales à barre.

TA 460, calage par cales à barres. Voiture au premier plan, deux barres à cale avec angle légèrement ouvert. Voiture suivante autre disposition des quatre barres à cale.
TA 460 calage par cales à barres. Les barres coulissent le long d’un rail pour pouvoir être facilement placées au niveau des pneumatiques. Un patin prend appui sur le plancher du wagon.
Calage de camionnette par barres à cale sur wagon TVD 498 STVA.
Le serrage de la barre sur le rail de guidage se fait par un excentrique muni d’une poignée.
Wagon vide, plancher supérieur, les barres de calage sont placées en position repos sur les côtés du plancher.

Chargement sur le pont mobile supérieur incliné.

Le véhicule chargé sur le pont mobile incliné doit être immobilisé par six cales :

-Quatre cales à l’avant en haut du pont.

-Deux cales côté extérieur à l’arrière.

Un arrimage complémentaire à l’aide de sangles jetables ou de cordage fixés sur les aménagements spécifiques du wagon et sur les anneaux ou crochets de remorquage du véhicule doit être effectué. Les sangles doivent être modérément tendues.

TAL 489F GEFCO, les deux ponts mobiles sont en position inclinée pour que les véhicules rentrent dans le gabarit ferroviaire. Le cabriolet, devant la voiture sur le pont incliné, comporte une protection ignifugée pour protéger la capote (autre règle de chargement).

Utilisation des pantographes sur les engins de traction électrique.

Le mécanicien utilise :

Dans le cas de trains ordinaires:

-Engin mono-courant, le pantographe arrière ’’AR’’.

-Engin bicourant, le pantographe normal en fonction de la tension de la caténaire.

Dans le cas des trains transportant des véhicules routiers:

Lorsque le wagon placé immédiatement derrière l’engin moteur, transporte des véhicules automobiles ou des engins routiers divers, le mécanicien d’un engin mono-courant utilise le pantographe avant ‘’AV’’ seul pour éviter les projections de graisse et de particules de cuivre lors des étincelles ou flash entre le pantographe et la caténaire.

Dans certains cas un ou deux wagons couverts vides sont intercalés entre la locomotive et les porte-autos, pour les trains complets.

Train complet de porte-autos STVA. Le mécanicien de la BB 8235 utilise le pantographe  »AV » avant de la machine comme les documents réglementaires le prescrivent. Combs-la Ville 1988.
Certains constructeurs de voitures utilisent des housses pour protéger les véhicules des projections et salissures.
BB 16746 panto « AV » avant en tête d’une rame STVA. Novembre 2003
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