Par GB,PM,FP. Le 16-12-2021.
Le premier article du règlement général de sécurité est: Tout agent, quel que soit son grade, doit obéissance passive et immédiate aux signaux le concernant. Pour cela les indications présentées par les signaux doivent être identifiables par le mécanicien du plus loin possible.
L’implantation des signaux est un élément important pour l’observation de ces derniers, mais d’autres règles interviennent aussi dans cette implantation. Les signaux sont normalement implantés:
-A gauche de la voie à laquelle ils s’adressent dans le sens de la marche. Sauf section de ligne ou la circulation se fait normalement à droite réseau EST (ex Alsace-Lorraine).
-Au-dessus de la voie dans le cas des potences ou des portiques.
-Au niveau du sol (type bas) dans l’entrevoie.
Dans certains cas les signaux peuvent être implantés à droite de la voie (installation de contre sens) ou dans le cas d’impossibilité d’installation à gauche pour circonstance locales.
L’implantation des signaux doit tenir compte du dégagement des gabarits des obstacles bas, hauts, électriques dans le cas des lignes électrifiées et du dégagement des pistes de circulation le long des voies.
Les distances horizontales d’implantation des signaux installés à demeure sur mât et au niveau du sol sur les voies en alignement et sur les voies en courbes sont repris dans une table comportant les cotes d’implantation. Les valeurs sont nominales et ne laissent aucune marge entre les signaux et le contour du gabarit, elles doivent être scrupuleusement respectées.
Les Mirlitons.
La vision depuis une cabine de conduite doit être continue. Des distances minimales sont à respecter en fonction de la vitesse limite de la section de ligne:
-100 m pour une vitesse inférieure ou égale à 60 km/h.
-200 m pour une vitesse supérieure à 60 et inférieure ou égale à 120 km/h.
-300 m pour une vitesse supérieure à 120 km/h.
Si ces conditions ne sont pas remplies on dit que la visibilité est réduite, l’approche de ces signaux est alors repérée par des MIRLITONS (non éclairés la nuit). Ils sont implantés tous les 100m en amont du signal. Ils présentent:
-Une bande noire oblique sur fond blanc à 100m
-Deux bandes noires obliques sur fond blanc à 200m
-Trois bandes noires obliques sur fond blanc à 300m
Les mirlitons sont généralement fixés sur des poteaux béton, mais dans certains cas ils sont boulonnés sur les supports caténaires.
Le nombre de mirlitons installés dépend de la vitesse de la section de ligne dans certains cas il est fait usage de mirlitons de type bas.
Avant 1938, dans les règlements, le mirliton était aussi dénommé ‘’Balise’’. Les rayures obliques sur fond blanc pouvaient être noires ou jaunes selon les réseaux.
Le fléchage des signaux
Lorsque les circonstances locales imposent l’implantation de signaux à droite de la voie, une flèche oblique blanche positionnée sous la cible, non éclairée, indique la voie concernée.
Repérage des signaux mécaniques
Les réseaux de l’Ouest-Etat et du PO-Midi, pour augmenter la visibilité, peignaient suivant les conditions de visibilité les mâts des signaux mécaniques de la couleur des cibles. La largeur des bandes variaient d’un réseau à l’autre. Les réseaux du Nord et de l’Est alternaient bandes blanches et noires.
Lignes électrifiées
Lors de l’électrification d’une ligne, il est nécessaire de tenir compte de l’implantation de la signalisation pour placer les supports caténaires ou de modifier l’implantation des signaux.
PO-MIDI
Les réseaux du PO et du MIDI électrifieront en 1500V continu de nombreuses lignes au cours des années 1924/30, la signalisation mécanique en place fût conservée sur de nombreuses sections de lignes. Dans certains cas particuliers, le support caténaire précédent le signal réduisait la visibilité de ce dernier. Pour attirer l’attention des mécaniciens il était fait usage d’un repérage spécifique de bandes horizontales de couleurs peintes sur le support caténaire et sur le mât du signal.
Sud-Est
Pour l’électrification de la section de ligne Sète-Nîmes les supports caténaires choisis lors des études en 1942/43 étaient massifs en béton armé plein. Sur les parties de voies en courbe, il avait été prévu que les quatre supports précédents un signal serait en treillis métallique léger pour assurer une visibilité suffisante des signaux mécaniques.
Pour améliorer la visibilité des sémaphores mécaniques le niveau de l’aile avaient été abaissé pour éviter qu’elle soit dans l’axe de la console du support caténaire.
Un système de repérage des mâts par bandes de couleurs alternées sera mis en place pour certains cas particuliers:
-Pour les signaux commandant l’arrêt: mât peint alternativement en rouge et blanc.
-Pour les signaux d’avertissement et de ralentissement: mâts peint alternativement en jaune et noir.
Après différents essais, la solution retenue sera celle d’une tôle émaillée de faible largeur descendant à deux mètres en dessous de la cible. Dimensions: 2 m X 0,240m, épaisseur 3mm.
Pour l’électrification Bourg en Bresse-Ambérieu et Ambérieu-Culoz, de manière à faciliter l’observation de certains signaux mécaniques des voies principales, les mâts seront pourvus sur la face avant d’un panneau de repérage en tôle émaillée. Il présente:
-Quatre bandes de couleurs alternées rouges et blanches pour les disques carrés et sémaphores.
-Quatre bandes de couleurs alternées jaunes et noires pour les avertissements, ralentissements et rappels ralentissements.
La bande inférieure est rouge ou jaune suivant le signal.
Les signaux combinés sur mâts sont repérés par le panneau qui correspond à l’indication la plus impérative que peut présenter le signal combiné.
Les signaux sur potence n’ont pas de panneaux de repérage.
La hauteur au-dessus du plan de roulement est de 0.850m environ.
Les panneaux de repérage sur le Sud-Est et le repérage des signaux sur le Sud-Ouest disparurent au fur et à mesure de la modernisation des lignes avec la mise en place de la signalisation lumineuse.
Pour les électrifications en 25Kv/50hz, l’emploi de supports caténaires de faible section permettra de résoudre bon nombre de situations.