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Renfe. Années 80, balade Espagnole par Hervé et Bruno Ruetsch.

Par B&HR, 2B, TJP. Le 06 octobre 2023.

Ceci n’est pas une étude approfondie du parc des matériels de la RENFE, compagnie nationale des Chemins de fer Espagnols, soit « REd National de los Ferrocarriles Espagnoles », juste une balade, réalisée dans les années 80, presque toutes les images sont réalisées en Catalogne. Bonne visite.

Les 276, anciennes 7600.

Les locomotives 7600 sont dérivées des locomotives CC 7100 de la SNCF. Elles sont surnommées « las francesas ». Ces machines circulent sous 3kVcc, développent une puissance de 2200 kW. Elles ont une vitesse maximale en service de 110 km/h. Livrées de 1952 à 1954, les 7601 à 7620 ont été construites par Alsthom. Elles ont été suivies par les 7621 à 7650 construites sous licence par Macosa et livrées de 1957 à 1959, par les 7651 à 7699, livrées de 1957 à 1963 construites par CAF et enfin par les 8601 à 8637 livrées de 1962 à 1965 construites par CAF, Macosa et Naval. Ce qui représente un total de 136 locomotives à comparer à nos 60 CC 7000/7100. Elles ont été renumérotées dans la série 276 en gardant leurs plaques d’origine.

7601 : Première 7600 sur les voies d’essais de l’usine Alsthom de Belfort.
7606 : La 7606 en gare de l’Hospitalet de Lliobregat. Comme d’autres locomotives de la série, cette locomotive a troqué ses deux pantographes type G contre deux pantos unijambistes Faiveley. Deux images.
7611 : sur un train de marchandises en gare de Figueras, composé de couverts.
7616 : Marche HLP, en ligne. le long des contreforts des Pyrénées, dans le secteur de Port-Bou, deux images.
7619 : Manœuvres en gare de Port-Bou. Comme d’autres, cette locomotive est équipée de deux pantos unijambistes monopalette, deux images.
Stationnement ou train de machines, la 7620 au milieu d’autres locomotives.
7627 : sur un omnibus Port-Bou / Barcelone en gare de Figueras. Elle est toujours équipée de ses deux pantos type G.
7645 : Coincée entre un fourgon générateur pour rames Talgo III et ce qui semble être un train de service, voire de secours, Port-Bou.
7661 : En tête d’un train de porte-coils vide, Barcelone.
7675 : en tête de trois voitures postales et d’une rame de voyageurs. La locomotive est équipée d’un panto de type G et d’un panto unijambiste, Port-Bou.
7680 : Comme d’autres de la série, cette locomotive est équipée de 2 pantos unijambistes, l’un monopalette, l’autre bipalette. Le wagon plat est d’esprit Allemand, d’un type proche des « Stuttgart » de la DR que la SNCF a possédé en grand nombre apès guerre.

Les 269.

La Renfe avait commandé des locomotives bitension (1,5kV/3kV) à Mitsubishi numérotées dans la série 279.0. Les 2 premières ont été construites au Japon, les 14 suivantes en Espagne. Ces locomotives de 2700 kW à bogies monomoteurs et bi-réduction donnant entière satisfaction, la Renfe a commandé la version monotension 3kVcc de 3100 kW, numérotée dans la série 269.0. Les 108 locomotives de la série 269.0 ont été mises en service de 1973 à 1978. Tout naturellement, ces locomotives sont surnommées « las japonesas ». Ce sont les premières locomotives espagnoles dotées du frein à air et du frein à vide. En 1974, la Renfe qui poursuit l’électrification de ses lignes, commande 22 unités de locomotives dérivées des 269.0 aptes à 160 km/h : elles sont numérotées dans la série des 269.5. Cette commande sera suivie en 1980 par la livraison de 130 locomotives aptes à 160 km/h et numérotées dans la série 269.2. Enfin, 4 locomotives reçoivent un équipement de puissance électronique immatriculées dans la série 269.6 et 40 autres unités de la série 289.0 complètent cette grande famille de locomotives de type BB.

269+440 : Une 269 (non identifiable) croise une automotrice 440 aux abords de Barcelone.
Une 269 en livrée d’origine en tête d’un Talgo III avec fourgon générateur annexe, ces rames ne circulent pas en France.
Même composition arrivant à Barcelone.
Une 269 en livrée bleue et jaune à lignes brisées en tête d’un Talgo en gare de Figueras, cette fois c’est bien une rame Talgo III RD en provenance de France.
Locomotive 269-057-6 : Arrêt en gare de Figueras. Les sacs postaux seront chargés dans l’un des deux premiers véhicules « Correos ».
La 269-079-0 manœuvre en gare de Port-Bou. Trois images.
269-085-4 titulaire d’un express coloré comportant des, fourgons voyageurs et postaux, voitures couchettes et des voitures-lits.
269-091-5 en tête d’un marchandise comportant des trémies à sable et des céréaliers, Barcelone.
Toujours la 269-091-5 et cette fois ci des porte-containers et pétroliers, Barcelone.
269-098-0 : la locomotive manœuvre et va se mettre en tête d’un Talgo III au départ de Port-Bou.
269-098-0. Après refoulement la train est prêt au départ en direction de Barcelone. Port-Bou.
269-214-3 : Passage en gare de Perelada en tête d’un express en livrée bleue et jaune.
269-219-2 : Toujours Perelada avec rame Talgo III RD. Deux photographes et deux images de la même rame, le même jour.
269-263-0 : Un express composé de voitures en livrée gris clair/brun/orange, dite « Estrella », Perelada .
269-267-1 : Un express composé de voitures type 8000 entre en gare de Cerbère.
269-271-3 : En gare de Figueras et en tête d’un express en livrée bleue et jaune.
La 269-274-7 arrive en gare de Port-Bou avec un train de marchandises.
269-274-7 : Après la « coupe » la machine manœuvre en gare de Port-Bou, coté France, les couverts de la Renfe sur le coté gauche ne sont pas équipés de l’écartement variable, ce qui impose un transbordement de toutes les marchandises, aux points frontières. Trois images.
269-274-7 : Haut le pied près de Barcelone.
Toujours la 269-274-7 qui croise en gare de Figueras.
La 269-275-4 en gare de Port-Bou coté France avec les 7600 vues plus haut.
269-295-2 : En gare de Port-Bou avec un express.
269-301-8 : Manœuvres en gare de Port-Bou, côté Barcelone, remarquez le fourgon générateur pantographe levé qui assure le conditionnement de la rame Talgo III.
269-302-6 : avec un train de fret, en gare de Figueras.
269-305-9 : Un train rapide entre en gare de Figueras en provenance de Port-Bou.
La 269-306-7 à Figueras avec une rame Talgo III RD en provenance de Barcelone et à destination de Genève.
269-315-3 : A Figueras avec une rame Talgo III en provenance de Port-Bou, deux images.
269-506-2 : Trois locomotives de la série 269.5 en attente de service. IRUN.

Les 250.

Ces locomotives ont été conçues et produites en Allemagne par Krauss-Maffei et Brown, Boveri & Cie, puis en Espagne par MTM et CAF entre 1981 et 1986. Elles sont de type CC équipées de rapports de réduction de 100 et 160 km/h. Elles pouvaient donc être utilisées en tête de trains de fret et de voyageurs. Les 250 sont divisées en deux sous-séries, les 250 001 à 250 035 à rhéostats et les 250 601 à 250 606 à électronique de puissance (thyristors). Ces locomotives fonctionnent sous 3kVcc, pèsent 124 tonnes pour une puissance de 4800 kW. Agressives pour la voie, elles ont été limitées à 140 km/h et radiées à peine au bout de 20 ans de service.

250-033-8. Croisement d’une automotrice 440 avec rame Talgo III, en gare de Perelada.
250-024-7 : Haut le pied, Barcelone.
250-016-3 : En tête d’un express en gare de Perelada.

Les 304.

Cette série de locotracteurs à 3 essieux a été construite par MTM à compter de 1967 en 63 exemplaires. La puissance installée est de 220 kW et le masse est de 48 tonnes. L’engin comporte un moteur Sulzer de 400 CV qui entraine une génératrice délivrant du courant continu pour alimenter 2 moteurs de traction. Les essieux sont liés par bielles d’accouplement. La vitesse maxi en exploitation est de 45 km/h.

304-037-5 et 052-4 en gare de Port-Bou.

Les 309.

Cette série de locotracteurs à 3 essieux a été construite par MTM à compter de 1985 en 16 exemplaires. La puissance installée est de 590 kW et le masse est de 54 tonnes. L’engin comporte un moteur MTU de 820 CV qui entraine une boite hydraulique Voith. La vitesse maxi en exploitation est de 50 km/h.

Dans un endroit non déterminé, le 309-005-7. Au loin des couverts Gs de la Renfe. Ces couverts sont identiques à ceux de la SNCF, sauf en ce qui concerne le roulement et les freins, dont la présence du frein à vide. Aucun Gs de ce type n’est équipé pour franchir la frontière, ni à la SNCF, ni à la Renfe.

Les 319.

Ces locomotives Diesel de type CC ne peuvent trahir leur origine américaine. Construites par GM et Macosa de 1961 à 1971 au nombre de 103 exemplaires, les 10 premières unités sont à caisse mono-cabine à la façon des « road-switchers » américains. Les 93 suivantes présentent une caisse bi-cabine. Ces machines sont dotées d’un moteur Diesel EMD de 1975 CV entrainant une génératrice qui alimente 6 moteurs de traction à courant continu. Immatriculées 319.0, leur masse est de 110 tonnes et elles peuvent circuler à 120 km/h. Ces locomotives qui donnèrent entière satisfaction par leur robustesse furent néanmoins affectées par de graves problèmes de corrosion de caisse. Elles furent donc toutes reconstruites en gardant la majorité des organes de la motorisation. Suivant les programmes, elles donnèrent naissance aux séries 319.2, 319.3 et 319.4 avec notamment l’apport de moteurs Diesel plus puissants (2230 CV) et des équipements électriques et électroniques plus performants. Elles sont surnommées « Marilyn ».

319-035-2 : garée en tête du train de service vu plus haut, en gare de Port-Bou aux côtés d’une 276 (7600) et d’une 269. Trois images.
319-100-4 : Port-Bou, en tête de deux fourgons postaux et d’un couvert.
319-097-2, haut le pied à Barcelone. Malgré leur nouvelle numérotation UIC, les locomotives espagnoles ont conservé leur ancienne numérotation. Il semble que la voiture tractée sert d’essais de peinture.
La 319-097-2, cette fois ci HLP.

Les 436, 437, 438.

La série 436 de la Renfe compte 146 unités d’automotrices électriques (3000 V, 880 kW) livrées entre 1958 et 1966. Les 15 premières unités ayant été construites en Suisse et les autres sous licence par le groupement GESTESA. Ces automotrices à 2 ou 3 caisses sont appelées « Suiza », ne serait-ce que par leur esthétique typée. Elles sont couplables entre elles et selon leur configuration, elles se répartissent comme suit :

Série 436 : automotrice avec compartiment fourgon – remorque intermédiaire – automotrice sans compartiment fourgon.

Série 437 : automotrice avec compartiment fourgon – automotrice sans compartiment fourgon.

Série 438 : automotrice avec compartiment fourgon – remorque avec cabine de conduite.

Elles assuraient un service de banlieue, et dans certains cas, elles couvraient des dessertes régionales omnibus pouvant parcourir jusqu’à 400 km en 8 heures. Leur vitesse maximale en service est de 110 km/h.

Les séries 437 et 438 étaient utilisées pour les lignes à forte déclivité, comme la ligne Barcelone Puigcerdá, tandis que les 436 étaient plutôt utilisées en plaine. Par la suite, les compositions d’origine ont été remaniées avec échanges de motrices et de remorques. Ces automotrices robustes sont restées en service jusqu’en 1993, assurant les trains de banlieue des Asturies et de León.

436-014-5, l’automotrice quitte Figueras à destination de Port-Bou.
436-015-2 : UM de deux 436, dont la 015-2, en gare de Figueras.
436-053-3 : Une 436 assurant la banlieue de Barcelone dans sa livrée d’origine verde/plata. (vert/argent).
L’automotrice trois caisses 436-531-8 dans la banlieue de Barcelone.
436-531-8 l’Hospitalet de Llobregat.
UM avec une des ses secours
436-541-7 assurant un service de la banlieue de Barcelone dans sa livrée bleue et jaune en UM avec une de ses soeurs.
436-543-3 : L’automotrice longe la mer à El Masnou.
436-839-1 : L’automotrice marque l’arrêt en gare de Figueras.
438-001-0 : Une 438 en UM avec une 437. L’Hospitalet de Llobregat.
438-002-8 bleue et jaune avec la 276-006-4 (ex 7606) en arrière-plan. L’Hospitalet de Llobregat.

Les 439.

La série 439 de la Renfe fait partie de la troisième génération d’automotrices électriques espagnoles. Avec les progrès de l’électrification, la Renfe connaît des problèmes de coexistence entre les différentes tensions d’alimentation, en particulier sur certains nœuds ferroviaires où elles sont appelées à coexister comme à Madrid. Les 439 sont à la fois la première et la dernière série d’automotrices bitension de la Renfe.

436-016-7 Automotrice en gare d’Irun, de l’autre coté des Pyrénnées.
439 : Automotrice bitension non identifiée. Noter le panneau indiquant le changement de tension 3kV/1,5kV, et le signal mécanique à gauche. Irun.

Les 440.

Au début des années 1970, le parc d’automotrices de la Renfe comprend 269 automotrices et 422 remorques que l’on peut répartir en trois groupes :

  • -Des éléments en 1,5 kV encore nombreux des séries 433 et 434.
  • -Les « suisses » des séries 436, 437 et 438, déjà dépassés en matière de vitesse et de confort.
  • -Les dernières automotrices bitension de la série 439, certes capables d’atteindre les 130 km/h, mais peu nombreuses, à la capacité restreinte et au confort médiocre.

La politique d’extension des électrifications et de transformation des lignes alimentées en 1,5 kV en 3 kV connait une impulsion nouvelle dans le cadre du plan stratégique de la RENFE pour 1972/1975. Celui-ci s’est également fixé comme objectif l’amélioration des services de banlieue autour des grandes agglomérations, et la possibilité de parcourir les grandes lignes du réseau à la vitesse de 140 km/h. L’arrivée de la nouvelle série 440 va répondre à ce programme.

La composition basique des rames 440 est d’une motrice et de deux remorques (dont une avec cabine de conduite) offrant 260 places assises. Les 440, fortes de 253 unités, sont couplables entre elles, la composition maximale étant de trois éléments. Coté confort, les bogies sont dotés d’une suspension pneumatique. En outre, ils sont dotés de freins à disque et de patins de frein électromagnétique. Les 440 sont les premières automotrices à sortir d’usine avec une nouvelle livrée bleu et jaune, qui se généralisera sur le reste du parc au début des années 1980.

440-002-4 : L’automotrice quitte Figueras en direction de Port-Bou.
440-005-7 : L’automotrice quitte la gare de Perelada.
La 440-025-5 et une autre automotrice, en UM dans la brume matinale, Perelada.
440-039-4 : Arrêt en gare de Figueras en direction de Port-Bou.
Même mission pour la 440-086-7.
440-087-5 : L’automotrice quitte la gare de Perelada.
440-088-3 : L’automotrice vient d’atteindre Port-Bou à coté d’un Talgo III, attendant sa locomotive.
440-089-1 : En provenance de Port-Bou, l’automotrice franchit le PN de Figueras.
440-090-9 : Stationnement en gare de Figueras, avec service de nettoyage.
La 440-093-3 manœuvre au pied du poste de Port-Bou.
440-095-8 : Une UM de 440 longe la Méditerranée à El Masnou.
440-243-0 : Service omnibus entre Port-Bou et Barcelone, à Perelada.

Les 444.

Ce sont des automotrices tricaisses construite en 1980 par CAF et Macosa au nombre de 14 rames. La vitesse en service est de 140 km/h, elles pèsent 151 tonnes et ont une puissance installée de 1160 kW. Leurs espaces à conditionnement d’air peuvent accueillir 212 voyageurs assis.

444-003-8 : Automotrice en gare de Figueras à destination de Barcelone.

Talgo.

Qui ne connait pas ce train ? Talgo (Tren Articulado Ligero Goicoechea Oriol) est une entreprise espagnole de construction de matériel ferroviaire. Elle est connue notamment pour ses rames articulées qui circulent tant en service intérieur que sur des relations internationales entre la France et l’Espagne.

Une rame de Talgo III composée de 21 voitures passe à Perelada. En fait la rame est aussi longue que sept voitures Corail de la SNCF, Perelada.
Une rame Talgo III RD en gare de Port-Bou. En arrière-plan, une des trois 276 (ex 7600) peinte aux couleurs Talgo (7630, 7662 et 7666) et une 269. Le couvert est, lui, autorisé aux circulations en europe avec son petit cartouche bleu « Para Espana ».

Un article sera réalisé sur les circulations de rames Talgo III RD, en France, dans Doc rail.

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