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Les remorques renforcées pour automotrices Z 7100 et 8000.

Par GB, TJP, B&HR, FD, AN, 2B. Le 22 janvier 2024.

Lyon-Perrache, années 80. Remorque pilote ZRABDx 17254 (ex ZS 17204). Celle ci fait partie de la sous série 17201/208 mixte première/seconde avec cabine de conduite. Pour ce changement de numérotation voir paragraphe  »renumérotation des remorques » en fin de dossier.

Les remorques renforcées ont été mises en service avant les automotrices entre 1959 et 1962. Elles sont dénommées renforcées du fait de leur construction plus robuste que les remorques d’autorails unifiées. La résistance au tamponnement est de 100 tonnes (50t pour une remorque unifiée). Vitesse limite 130 km/h. Les organes de choc et de traction sont du type autorail, résistance 25 tonnes.

La ZS 27101 neuve.

Elles ont été construites selon quatre diagrammes :

-Remorque de seconde classe avec cabine de conduite, construites à vingt exemplaires.  Immatriculation ZS 17101 à 17120. 

-Remorque de seconde classe sans cabine de conduite, construites à trente-cinq exemplaires.  Immatriculation ZR 27101 à 27135. 

-Remorque première et seconde classe avec cabine de conduite, construites à huit exemplaires.  Immatriculation ZS 17201 à 17208. 

-Remorque première et seconde classe sans cabine de conduite, construites à douze exemplaires.  Immatriculation ZS 27201 à 27212. 

Les quatre versions de remorques, soixante-quinze éléments, sont construites sur le même châssis-caisse. La technique retenue est la même que celle des automotrices, elles sont conçues sur le principe de la poutre de Vierendeel et les matériaux mis en œuvre sont identiques à ceux des automotrices Z 7100.

Les Etablissements Brissonneau et Lotz d’Aytré pour le châssis-caisse et les aménagements intérieurs.

Les Etablissements De Dietrich pour les bogies.

La société Oerlikon pour l’appareillage électrique.

Présentation, dans un endroit non identifié, de la ZS 27101, série 101 à 135, tractée par un X 2800. Utilisation transitoire de ces remorques au début de leurs carrières. Ceci ne fut pas poursuivi. La remorque n’est pas, encore, équipée de la ligne 1,5 Kv.

Nous ne reviendrons pas sur la constitution de la caisse, elle est identique à celle des automotrices Z 7100, si ce n’est pour signaler des maîtres-couples de toiture différents, moins anguleux.

Bogies.  

Les bogies sont dérivés de ceux des autorails X2800 et des RGP.

Ils sont constitués :

Le châssis de bogie est en tôles d’acier pliées formant un corps creux. L’ensemble étant assemblé par soudure Il est composé :

-De deux longerons.

-De deux traverses centrales.

-Les boites d’essieux sont intérieures. Elles comportent un roulement à rotule sur deux rangées de rouleaux. Elles sont reliées aux châssis de bogie par des lames d’entrainement fixées au-dessus et au-dessous. Les extrémités des lames sont articulées au niveau du longeron de bogie par des bagues élastiques.

Les roues sont monobloc à emmanchement conique. Diamètre au roulement 860 mm.

Empattement des essieux : 2,500m.

Les remorques avec poste de conduite comportent un dispositif de sablage. Il est disposé seulement à l’avant sous la cabine de conduite. Les sablières sont logées dans la caisse.

Départ de la gare de Béziers, vers le nord, d’une composition Z 7100, trois remorques, années 80.
Bourg en Bresse, ZRBDx 17165 (autre exemple de renumérotation). L’état de présentation frontal est très dégradé, il est temps que cette remorque rentre en GRG. Deux images.
Elle côtoie, d’ailleurs, une de ses soeurs rénovée. Notez l’importance des modifications effectuées lors de cette GRG.

Suspensions.

Suspension primaire, châssis de bogie-boites d’essieux : Deux ressorts en hélice encadrent chaque boite. Ils reposent en partie basse des boites d’essieux sur deux appendices et prennent appuis en partie supérieure sur les longerons de châssis.

Suspension secondaire, bogie-caisse : Sur les faces extérieures des longerons, un balancier suspendu par des bielles élastiques supporte un ressort en hélice avec amortisseur hydraulique en son centre. La caisse de la remorque repose sur ces ressorts.

Entrainement par pivot de caisse avec anneau en caoutchouc et bielles élastiques.

Les bogies sont du types Y200 et Y200 A pour ceux comportant l’Alternateur côté fourgon.

Gare de Beziers, grue à eau Cie du Midi, ZR ABDx 17201 à 208, années 80. La radio sol-trains est présente sur cette remorque comme en atteste l’antenne radio sur le toit.
Comme en gare de Beziers, une composition quatre caisses, cette fois en gare de Nîmes, années 80.
Lyon-Guillotière, sur le saut de mouton des voies provenant de Lyon-Perrache et en direction de Valence, composition quatre caisses, années 80.

Equipement électrique.

Chaque remorque est autonome électriquement. Elle comporte un équipement basse tension de 72 Volts continu comprenant :

-Une batterie constituée de 54 éléments au cadmium-nickel d’une capacité de 80Ah. Elle est placée sous une des plateformes.

-Un bloc de charge ‘’Statodyne‘’de la société E.V.R.(Eclairage des Véhicules sur Rail)  comprenant :

  • Un alternateur triphasé fixé sur le châssis de bogie et entrainé par arbre cardan coulissant Glaënzer. Entrainement en bout d’essieu par boite à renvoi d’angle.
  • Un bloc redresseur statique.
  • Un régulateur de charge batterie.

-L’appareillage est disposé dans une armoire électrique installée dans le compartiment à bagages.

Ligne des Causses, composition avec remorque non équipée de cabine de conduite. Années 80.
Dans un endroit non déterminé, entre Dijon et Laroche-Migennes, une composition trois caisses, années 80.
Marvejols, sur la ligne des Causses, ZRBD 27179 (27129 renumérotée), sans cabine de conduite, ce qui impose de « faire l’impasse » à chaque changement de parité. Années 80.

Cabine de conduite.

Les pupitres de conduite des remorques équipées de cabine de conduite, sont identiques à ceux des cabines 2 des automotrices.

Les remorques comportent toutes la même ligne de train, constituée de trois coupleurs et câblots à 19 broches :

-Un câblot pour la traction électrique.

-Un câblot pour la traction Diesel uniquement raccordé lorsque la traction est assurée par un autorail.

-Un câblot commun aux deux modes de traction.

Culoz, rame deux éléments, en direction de Chambéry, années 70.
Même endroit, même époque, cette fois en direction d’Ambérieu.
Départ de la gare de Perpignan, d’une composition quatre caisses. En direction de Narbonne Année 80.

Aménagement intérieur.

Toutes les remorques sont à couloir central et les cloisons séparatives identiques à celles des automotrices, tout comme les sièges et banquettes.

ZS 17101 à 17120 puis ZRBDx.

-Un poste de conduite occupant la demi-largeur de la partie fourgon, sans cloison.

-Un fourgon à bagages avec espace pour le chef de train.

-Une plateforme d’accès comportant 10 strapontins.

-Un compartiment de seconde classe de 46 places et cabinet toilette.

-Une plateforme d’accès comportant 8 strapontins.

-Un compartiment de seconde classe de 30 places.

ZRBDx 17103 garée en gare d’Avignon, fin des années 70. La radio sol-trains n’est pas encore installée.

ZR 27101 à 27135 puis ZRBD.  

-Un fourgon à bagages.

-Une plateforme d’accès comportant 10 strapontins.

-Un compartiment de seconde classe de 46 places avec cabinet toilette.

-Une plateforme d’accès comportant 8 strapontins.

-Un compartiment de seconde classe de 30 places.

Toulouse-Matabiau, années 80, départ d’une composition trois caisses vers Carcassonne. ZRBD 27129 sans cabine de conduite.

ZS 17201 à 17208 puis ZRABDx.

-Un poste de conduite occupant la largeur totale de la caisse avec cloison.

-Un fourgon à bagages avec espace pour le chef de train.

-Une plateforme d’accès comportant 10 strapontins.

-Un compartiment de première classe de 24 places.

-Un compartiment de seconde classe de 4 places et cabinet toilette.

-Une plateforme d’accès comportant 7 strapontins.

-Un compartiment de seconde classe de 30 places.

Arrêt en gare de Malain, ZRABDx fraichement repeinte. La rame assure une liaison omnibus Laroche-Migennes/Dijon, fin des années 70.

ZR 27201 à 27212 puis ZRABD.

-Un fourgon à bagages comportant 6 strapontins.

-Une plateforme d’accès comportant 10 strapontins.

-Un compartiment de première classe de 24 places.

Un compartiment de seconde classe de 4 places et cabinet toilette.

-Une plateforme d’accès comportant 7 strapontins.

-Un compartiment de seconde classe de 30 places.

Composition deux caisses sur la ligne des Causses. Remorque de la sous série ZRABD 27201 à 212, sans cabine de conduite. Une plaque amovible de classe passe la partie première en seconde. Années 80.

Eclairage. 

Il est assuré par des tubes fluorescents alimentés en 72 V.

En première classe : les tubes sont disposés par deux dans un plafonnier central courant sur la longueur du compartiment.

En seconde classe : les tubes sont disposés par deux dans des plafonniers disposés au-dessus des baies.

Rame quatre caisses, entrant en gare de Sète en provenance de Nîmes. année 70.
Lyon-Part-Dieu, années 80. ZRBDx 17107 à marquage blancs.
 
Toujours à Lyon-Part-Dieu une composition quatre caisses rentre en gare en provennance du nord, années 80. ZRBDx 17104.

Chauffage.   

Du fait de la possibilité d’utilisation avec des autorails, le chauffage est autonome et identique à celui des remorques d’autorail. Il est du type à bruleur à combustible liquide et air pulsé (TUNZINI-WESTINGHOUSE). Il est placé sous le châssis. L’air extérieur aspiré sous caisse, après avoir été filtré et réchauffé au travers du bruleur est refoulé dans deux gaines longitudinales situées dans les compartiments voyageurs au niveau du plancher. Des diffuseurs, non réglables, assurent la répartition de l’air dans les compartiments. Les gaz du bruleur sont évacués par une cheminée traversant les toilettes. Cette cheminée débouche en toiture et assure au passage le chauffage des toilettes.

Le fonctionnement est automatique, un tableau de contrôle et de commande est situé dans le fourgon à bagages.

Des thermostats placés au centre de la caisse régulent la température.    

En toiture des aspirateurs et des aérateurs statiques assurent l’évacuation de l’air vicié.

Le réservoir de 50 litres de combustible (PSP Pétrole SPécial) liquide est installé dans la cloison entre les WC et le compartiment voyageurs.

Les baies de première classe sont demi-ouvrantes et munies de déflecteurs. 

Les ZR 27201 à 27212 sont équipées d’un chauffage TUNZINI-HAGENUK. Il est identique au précédent Tunzini-Westinghouse. Seul le brûleur change, il est remplacé par un brûleur sous licence HAGENUK. 

Schéma d’installation du système de chauffage par brûleur.
1: Réchauffeur. 2: Boite à fumée. 3: Filtre à air. 4: Reprise d’air intérieur. 5: Electrovanne. 6: Brûleur. 7: Réservoir de combustible. 8: Robinet d’isolement. 9: Filtre à combustible. 10:Tableau de commande. 11: Pyrostat à minima. 12: Pyrostat de surchauffe. 13: Tubulure de remplissage. 14: Cheminée. 15: Thermostat d’ambiance. 16 thermostat d’ambiance TH2. 17: Conduit de distribution d’air. 18: Chauffe pieds électrique. 19: Régulateur de tirage. 20: Aspirateur. 21: Aérateur.
Lyon-Part-Dieu, remorque ZRBD 27178, ex 27128, renumérotée provisionnement, années 80.
Sortie nord de la gare de Laroche-Migennes, années 80.
En direction de Perpignan, composition quatre caisses quittant la gare de Banyuls sur mer. Années 80.

RENUMEROTATION DES REMORQUES.

Dans le cadre de la modernisation et de la constitution d’éléments à quatre ou deux caisses, il est décidé d’appliquer une nouvelle numérotation aux remorques renforcées à partir du 1 janvier 1983.

Toutes les remorques renforcées sont numérotées selon le principe : Numéro d’origine + 50.

Exemple : la ZRABDx 17208 devient ZRABDx 17258.  

Pour répondre aux règles de numérotation des éléments indéformables à plusieurs caisses, la numérotation des remorques doit être établie en fonction de l’automotrice avec laquelle elles sont attelées.

Cette nouvelle numérotation provisoire a pour but d’éviter que deux remorques portent le même numéro. Elle disparait une fois toutes les remorques modernisées.

Particularité d’utilisation des remorques renforcées.

Les remorques non utilisées en roulement, permettent de composer des rames de 4, 5 ou 6 remorques renforcées tractées par des locomotives classiques. Les documents techniques désignent les machines autorisées à la traction de ces rames. Les machines assurant la traction doivent avoir la Conduite Principale (CP) en service et raccordée à la rame. La vitesse limite est de 120 km/h sauf restriction contraire.

Extrait du document réglementaire désignant les engins aptes à tracter les rames composées de remorques renforcées ou des remorques renforcées et unifiées. Toutefois nous n’avons pas trouvé de preuves photographiques de ces compositions avec d’autres machines que les BB 9400/500 et 7200. De même, il semble que ces trains de remorques n’ont circulé que sur le sillon Rhodanien.

Les remorques d’autorails unifiées peuvent entrer dans cette composition mais elles doivent être placées en queue.

Cette particularité cessera en 1983 avec le début de la modernisation des remorques.

La BB 8195, qui allait disparaitre dans la catastrophe de Melun, le 17 octobre 1991, en tête d’une rame de trois remorques, en gare de Lyon-Perrache en mai 1982. Ce jour, elle assure les évolutions entre les chantiers de la Scaronne et la gare de Perrache. Si les compositions comportant une Z 7100 sont nettoyées sommairement au plateau du dépôt de Lyon-Mouche, l’entretien des compositions de remorques tractées par des machines est effectué à la Scaronne.
9523 en livrée Arzens sur une des voies en impasse de Lyon-Perrrache, coté sud en mai 1982.
Gare d’Avignon, manœuvres avec le Y 8042 d’une rame Corail et de deux remorques. Le chantier de nettoyage de la gare se trouve directement au sud de celle-ci. Années 80.
Lyon-Perrache, années 80, aux cotés de la BB 1622 qui assure les mises à quai et remontes depuis les chantiers de la Scaronne.
Gare de Toulouse-Matabiau, ZRBD 27129 garée en gare, en compagnie d’une automotrice de la série Z 4402 à 15.

Avec les Z 7100.

Severac le Château, en présence de BB 67400, G 11 à bovins et BB 4100/4600. Années 80.
Laurens, desserte de la gare, en direction de Bédarieux, années 70.
Desserte de la petite gare de Flogny, partie nord de la section à deux voies de la ligne Dijon-Paris. Années 70.
ZRBD 27107 en reserve dans les faisceaux de Severac le Château, années 70, la remorque est toujours décorée de ses ailes de mouettes frontales. La remorque est affectée à Béziers.
la ZRBD 27128 est, elle, affectée à Lyon-Mouche. Années 70.
En route vers Neussargues depuis Severac le Château, années 80.
Rame quatre caisses en approche de Joigny, années 80.
Nîmes, années 80 et Z2 TLR 97304 seule décorée de cette façon, à notre connaissance. Années 80.
Composition trois caisses ayant quitté Laroche-Migennes approche de Saint Florentin ou l’artère Impériale repasse à deux voies en direction de Dijon, années 80.
Aix les Bains, voie 1, direction Chambéry, années 80.
Lyon saint Clair, en provenance d’Ambérieu, années 80.
Départ d’une composition trois caisses vers Sens depuis Laroche-Migennes, à droite un rapide Auxerre-Paris gare de Lyon. La « Z » assure l’omnibus pour les passagers entre Laroche et Sens. Le Rapide ne dessert que Sens. Années 80.
De l’autre coté de la France, entrée en gare de Perpignan d’une circulation en provenance de Cerbère, années 80.
Banyuls sur mer. Années 80. Deux images.
La jolie halle marchandises à, aujourd’hui, disparu.
Entrée d’une composition quatre caisses au dépot de Lyon-Mouche, années 80.
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